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Madame Boucicaut
Marguerite Guerin née  le 3 Janvier 1816 à Verjux
en Saône et Loire d'une " fille-mère " et d'un père disparu sans laisser d'adresse, Marguerite montera à Paris à la mort de sa mère, à l'âge de 13 ans. Elle travaillera chez un blanchisseur, rue du Bac, avant de placer ses économies un petit "bouillon-traiteur" qui deviendra la cantine d'Aristide. Leur seul fils, né en 1839, décédera en bas âge.

En 1887, Madame Boucicaut , veuve d'Aristide Boucicaut fondateur des magasins du " Bon Marché " désigne l'ap-hp comme légataire universelle. Elle demande que soit construit un hôpital sur la rive gauche de la Seine.
Selon les théories pastoriennes de l'époque, l'Assistance publique souhaite appliquer une triple répartition des malades : outre la traditionnelle distinction entre les sexes, on distribue les malades entre les services de médecine et de chirurgie, et on sépare enfin les infectieux des non-infectieux. Cette conception innovante est appliquée pour la première fois à hôpital Boucicaut.




les obsèque de Mme Boucicaut

L'univers illustré  du 17 décembre 1887  Numéro 1708
Paris. Les obsèques de Mme Boucicaut,directrice des magasin du " Bon Marché" ,subitement décédée à Cannes et transporté Paris  et la cérémonie eu lieu à l'église Saint Thomas d'Aquin.
Le corps de la défunte,après avoir été embaumé à Cannes par les docteur Berthine et Poncet,avait été placé dans un wagon tendu de noir et orné de fleurs,et ramené à Paris,ou il est arrivé samedi soir .
De la gare de Lyon,il avait été conduit a l'hôtel de Mme Boucicaut,115 rue du Bac,ou il a été exposé,pendant toute la journée de Dimanche,dans un des salon du premier étage,transformé en chapelle ardente.

La façade de l'hôtel était recouverte jusqu'au premier étage et sur toute sa longueur de draperie noires au bordures étoilées et aux franges d'argent,marquées aux initiales de Mme Boucicaut.
La porte d'entrée,l'escalier et les couloirs étaient également recouverts de draperie funèbres.  Des torchères et des lampadaires étaient placés de distance en distance.
aux quatre angles du catafalque,garni de couronnes et de bouquets renouvelés à chaque instant,brûlaient d'immenses torchères.  Le parquet étaient parsemé de roses et de camélia,et deux religieuses de Saint Vincent de Paul priaient devant le cercueil.
Une foule pressée n'a pas cessé de défiler pendant toute la journée dans la chapelle ardente. La rue était encombrée.
le public entrait par la porte de l'hôtel et sortait pat la rue d e Babylone. Le service était fait par les huissiers du Bon Marché,sous la direction de leur inspecteurs.
les visiteurs ont apporté une telle quantité de bouquets et de couronnes que tous les salons de l'hôtel en ont été remplis.
Ce matin ,le cercueil a été descendu dans la cour de l'hôtel,transformée à son tour en chapelle ardente. Il était drapé de velours noir,garni d'étoiles d'argent massives.
Tout au tour s'entassaient de nouvelles couronnes apportées par les invités.
A dix heures,la foule était déjà tellement compacte dans la rue du Bac et dans les rue voisines qu'on a dû interrompre la circulation des voitures. A onze heures ont commencé a arriver les délégations des employés du Bon Marché,avec d'immenses couronnes portées a bras par plusieurs personnes.
Un peu plus tard arrivent le char mortuaire et les voitures de deuil. Les agents ont de la peine à leur frayer un chemin à travers la foule.
Le corbillard est de première classe. Chacun des six chevaux est conduit à la main  par un valet de pied.  Quatorze voitures de deuil suivent.
A midi ,M. l'abbé Ravailhe,curé de Saint Thomas d'Aquin,vient procéder à la levée du corps. Il y a plus de vingt mille personnes autour de l'hôtel.
Les dames employées aux magasins du Bon Marché sont réunies dans le square et dans la rue de Sèvres. Les hommes forment une file qui s'étend dans la rue du Bac et la rue Dupin jusqu'au carrefour de la Croix Rouge.
Le cortège se met en marche à midi dix minutes. En tête marchent une délégation composée de trois cent enfants de l'école Saint Nicolas,une délégation des soeurs de Saint Michel de Cluny;puis viennent deux voitures de deuil destinées au clergé;le char mortuaire,couvert de fleurs et de magnifiques couronnes,est entouré d'une centaine de garçons des magasins du Bon Marché qui ,le bras orné d'un crêpe,forment la haie et marchent à coté de tout les chefs de comptoirs,au nombre de soixante dix,portant à la main chacun une  couronne.
Le deuil est conduit par M. Morain,cousin de la défunte,assisté de tous les collaborateurs de Mme Boucicaut. Derrière eux marchent soixante dix employés,délégué de chaque rayon, qui porte chacun une couronne de fleurs naturelles semblable à celles portées par les chefs de comptoirs.
Puis viennent les amis personnels de Mme Boucicaut parmi lesquels on remarque MM. Bouguereau,Garnier,Chapu;puis la municipalité du 7 éme arrondissement;M. Bouffet,représentant le préfet de  la seine,une délégation de Verjux,pays ou est née Mme Boucicaut,une délégation de Fontenay aux Roses, ou elle possédait une propriété.
Le cortège se rend à l'église Saint Thomas d'Aquin,qui a été merveilleusement ornée.  Le portique est complètement tendu de draperies noires à franges d'argent constellées d'étoiles,de rosaces d'argent et surmontées de palmes vertes et d'écussons portant l'initiale de la défunte.  Tout l'intérieur de l'église est tendu de draperie funèbres disposées a l'antique.
Dans le choeur et dans la nef,ces draperies sont bordées d'hermine. La tribune de la maîtrise est ornée de velours également bordé d'hermine. Au centre de l'église se dresse le catafalque. Aux angles,sont placées quatre statues allégorique représentant la Foi,l'Espérance,la Charité et la religion.
En raison du nombre des lumières,on a dû prendre des mesures contre l'incendie. De gros tuyaux prêts à fonctionner
sont disposés dans les bas cotés de l'église.
Quoique le service d'ordre soit trés bien organisé par M. Siadoux,inspecteur divisionnaire,le cortège a mis plus d'une demi-heure pour se rendre de la rue du bac à l'église.
Sur le parcours,les fenêtres étaient garnies de curieux,les corniches des magasins avaient été escaladées.
Après les invités venait la voiture de Mme Boucicaut,les lanternes allumées. Elles étaient voilées de crêpes,ainsi que les harnais des chevaux.
L'église Saint Thomas d'Aquin étant beaucoup trop petite pour contenir tous les invités,on ne laissait entrer que les personnes munies d'(une carte qui avait été adressée spécialement pour la cérémonie religieuse.
A onze heures l'église était déjà pleine de monde,et ce n'est qu'a grand'peine que les chefs de comptoirs et les personnes qui suivaient le convoi ont pu y pénétrer et prendre place.
La messe a été célébrée par M. le curé Ravailhe; toute la maîtrise ainsi que les choeurs et les instrumentistes de l'Opéra
s'y sont fait entendre.
Le cortège s'est dirigé ensuite vers le cimetière Montparnasse
par le boulevard Saint Germain,la rue de Rennes,la rue de d'Odessa et le boulevard Edgar-Quinet. Jusqu'au cimetière ,le cortège a défilé entre une double haie de curieux.
Une foule énorme étaient venue sur le parcours que devait suivre le cortège. Il y avait,comme lors des grands enterrements de Thiers,de Gambetta,de Victor Hugo,plusieurs rangs de curieux,et les derniers étaient montés,pour voir,sur des échelles,des voitures,tout ce qui pouvait les hausser.
Les fenêtres étaient garnies de curieux. La place de Rennes,notamment,était couverte d'une foule compacte.
A l'entrée du cimetière, il y avait plus de dix mille personnes attendant le cortège,qui est arrivé a quatre heures moins le quart. On a du faire faire le tour du cimetière pour donner à la foule qui avait pénètre à l'intérieur le temps de s'écouler. Enfin,les gardiens parvinrent à dégager les environs de la concession Boucicaut,et le char funèbre s'étant approché,la bière fut descendue. Des discours ont été prononcés par M. Plassard,directeur des magasins du Bon Marché et l'un des trois gérants, au nom du conseil d'administration;jeune, vendeur,au nom du personnel;Boileau ,architecte;Lorenchet ,député de Saône et Loire,département d'origine de Mme Boucicaut;Fontenay,employé;Hart,avocat;Bouguereau,
membre de l'institut;Bonnefond,au nom des anciens employés du Bon Marché et Blanchet maire de Fontenay aux roses,
ou Mme Boucicaut dont on a lu partout le généreux testament ,possédait une maison de campagne qui va être transformée en orphelinat.

 

Aristide Boucicaut
né le 14 juillet 1810 à Bellême ,décédé le 26 décembre 1877, Paris
débutera sa carrière comme commis dans la boutique paternelle. Il suivra, à l'âge de 18 ans, un marchand ambulant qui vendait des étoffes, s'installera à Paris en 1829, deviendra vendeur puis chef des rayons des châles au Petit Saint-Thomas, rue du Bac, en 1834. Ce magasin de nouveautés s'inspirait de la philosophie de Saint-Thomas d'Aquin : le mariage de la foi et de la raison. Pour Simon Mannoury, son fondateur, la clientèle devait croire en la réussite de sa politique commerciale et avoir foi dans les dirigeants de l'établissement.

Aristide Boucicaut et son épouse, riches de 50 000 F (environ 125.000 euros), feront la connaissance de Paul Videau en 1848, après la fermeture du Petit Saint-Thomas. Ils s'associeront en 1852 afin de racheter le Bon Marché, un magasin de la rive gauche qui employait douze personnes, comptait quatre rayons et réalisait un chiffre d'affaires d'environ 450 000 francs. Ce chiffre d'affaires passera à 7 millions de francs dix années plus tard. Paul Videau, effrayé par les innovations de son associé, sortira de l'affaire le 31 janvier 1863. Henry-François Maillard prêtera à Aristide Boucicaut le million et demi de francs dont il avait besoin pour poursuivre seul sa révolution commerciale.

La première pierre du premier grand magasin parisien sera posée le 9 septembre 1869, durant le grand boom économique du Second Empire. Les travaux seront confiés à l'architecte Louis Charles Boileau et l'ingénieur Gustave Eiffel, deux pionniers de l'utilisation fonctionnelle du fer (pour rendre possible l'installation de larges baies vitrées) et du verre (pour permettre à la lumière naturelle d'entrer). Aristide Boucicaut adaptera l'architecture de ce magasin à l'élargissement de la consommation, aura recours aux relations publiques et à la publicité, permettra à chaque employé de devenir progressivement second, puis chef de comptoir et plus tard gérant, créera une Caisse de Prévoyance pour les salariés alimentée chaque année par une somme prélevée sur les bénéfices de l'entreprise, puis d'une caisse de retraite ouvrant droit à une pension après vingt ans de service.

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Au bon marché
Aristide Boucicaut
Ce fondateur des magasins du "Bon Marché" à Paris, premier grand-magasin parisien qui inspirera "Au bonheur des Dames" de Zola, consacrera une partie de sa fortune à des oeuvres charitables. Sa femme, Marguerite Guérin, prendra la relève. Elle aidera Pasteur et fondera l'hôpital Boucicaut.

La première pierre du premier grand magasin parisien sera posée le 9 septembre 1869, durant le grand boom économique du Second Empire. Les travaux seront confiés à l'architecte Louis Charles Boileau et l'ingénieur Gustave Eiffel, deux pionniers de l'utilisation fonctionnelle du fer (pour rendre possible l'installation de larges baies vitrées) et du verre (pour permettre à la lumière naturelle d'entrer). Aristide Boucicaut adaptera l'architecture de ce magasin à l'élargissement de la consommation, aura recours aux relations publiques et à la publicité, permettra à chaque employé de devenir progressivement second, puis chef de comptoir et plus tard gérant, créera une Caisse de Prévoyance pour les salariés alimentée chaque année par une somme prélevée sur les bénéfices de l'entreprise, puis d'une caisse de retraite ouvrant droit à une pension après vingt ans de service.

Le bâtiment couvrira une superficie au sol de 52 800 ² en 1887, à la fin de travaux. Mort en 1877, Aristide Boucicaut ne vivra pas assez longtemps pour voir le couronnement de son oeuvre. Il laissera à sa veuve une entreprise de 1 788 employés réalisant un chiffre d'affaires de 72 millions de Francs, 160 fois plus qu'en 1852 !
le pont Boucicaut
la construction de ce pont va prendre 3 ans et couté 600 000 Fr
la maison natal de Marguerite Boucicaut


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